Une fois sortie du bureau d’Orochimaru, Ayami se dirigea vers l’entrée du village d’Oto. Arrivée sur place, elle rejoint un convoi d’hommes qui partaient pour les bourgs, elle laissa discrètement trainer son oreille et appris que la plupart de ses hommes étaient des anciens pêcheurs ou leveurs de bétails. Jamais ils n’avaient travaillé la terre et bien sur ils s’y connaissaient encore moins dans le maniement des outils agricoles.
*Je comprends l’intérêt stratégique des bourgs pour Orochimaru, avoir un point d’encrage face a Kumo. Mais pourquoi donner tant d’importance à la culture du riz ? Il devrait laisser ses idiots se débrouiller tous seuls. Enfin bref, il m’a confié cette mission…on verra bien.* réfléchit elle.
Les paysans remarquèrent la présence de la Chuunin, ils commencèrent à faire des messes basses tandis qu’ils la toisaient du regard. Sentant le malaise s’installé, elle finit mine de partir par déplacement accéléré et se cacha sur le toit de la chariote. Enfin un voyage ou elle pourra économiser ses forces, elle décida donc de commencer la lecture d’un roman qu’elle venait d’acheter.
Arrivé à destination, elle remarqua que le convoi était suivit mais rien de bien dangereux. Elle décida de ne pas intervenir mais plutôt d’être la première spectatrice. L’attaque ne fut pas longue à débuter et sa fin fut toute aussi rapide. Les bandits commencèrent à piller le convoi, Ayami réfléchit quelques instants.
*Si jamais Orochimaru apprend que je n’ai rien fait pour empêcher ca ! Je connais une Chuunin qui risque de finir dans l’estomac du serpent…Glourps !* Ayami se redressa et descendit de la toile de jute en douceur, les bandits se retournèrent et commencèrent à encercler Ayami. Elle se sentit analyser du haut en bas, le niveau de ses aspirants brigands était bien en dessous du niveau d’un Genin débutant. En ajustant ses cheveux, elle put compter le nombre d’assaillants, cinq hommes l’entouraient à présent.
- «
Dis donc ma jolie, qu’est ce tu fichais la haut ? On t’a fait peur ? Tu ne veux pas jouer avec nous ?-
Hey chef, attention vous avez vu la composition de son Obi ?-
Mais t’as raison, Nayako ! Oh mon dieu sauvons nous les gars, c’est une Kunoichi du village voisin… » Ironisa le chef de la meute d’ahuris.
- «
Bon messieurs, nous avons tous bien rit, à présent veuillez nous excuser nous avons un dur labeur devant nous. »
Le chef s’interposa entre Ayami et le reste des ouvriers. D’un sourire sadique mais néanmoins lubrique, il sortit une lame au tranchant émoussée et rouillée. Ayami le fixa et d’un air arrogant :
- «
Ne jouez pas avec ce genre de…d’antiquités vous allez vous blessez.-
Ne t’inquiète pas pour nous, ma mignonne. On est des grands garçons, hein les gars ? »
Pour toute réponse, elle n’entendit que les ricanements des acolytes. Personne ne bougeait, pas de bruit au environ comme ci la nature elle-même mis le temps en suspend afin de mieux profiter du spectacle.
-
Choppez laaaa !Sur l’ordre de leur chef, les quatre autres types se jetèrent sur Ayami en brandissant des armes plus pittoresques les unes que les autres. La Chuunin prit une impulsion et s’éleva dans les airs ; la chance était avec elle, non loin du campement, un paisible ruisseau passait par la. Ayami enchaina une série de figures acrobatiques, pour venir se poser délicatement à la surface du courant. Le visage baissé, elle parla avec une tessiture plus grave :
- «
Dernière sommation, partez et ne revenez plus…-
Allez la chercher, mais n’oubliez pas de me ramener le tribut que tout chef mérite.-
Hein ? Quel tribut patron ?-
Sa petite culotte » dit le chef en hurlant de rire.
Pris d’un fou rire encourageant, les quatre scélérats s’engagèrent dans le ruisseau. Ayami enchaina le malaxage du chakra avant de psalmodier :
‘Suiton Suishuu Gorugon no Jutsu’
A peine avait-elle terminé de prononcer le Jutsu qu’un vrombissement se fit entendre à quelques mètres d’eux. Un raz de marée apparut sous la forme d’un énorme serpent aquatique qui engloutit les quatre imprudents, pas un cri ne put se faire entendre quand le serpent les emporta aussi loin que porte les yeux. Ayami releva la tête et fixa le chef, que déjà ce dernier courait pour échapper à son funeste destin. Il n’avait pas fait deux cents mètres qu’Ayami apparut devant lui. L’apparition de la Chuunin provoqua un brusque mouvement de recule du fuyard, qui le fit tomber à la renverse.
- «
Ne me tue pas, je ferais ce que tu veux, ce que tu veux…-
Ce que je veux ? tu en es sur ?-
Oui, oui je le jure sur l’honneur du peuple des bourgs.-
Tu veux dire que tu es originaire de cette région ?-
Oui mademoiselle, j’ai grandit dans ses rizières. J’étais un simple ouvrier avant que les ninjas n’utilisent ma parcelle, comme champ de bataille. Depuis plus rien n’y pousse. »
Ayami réfléchit quelques instants avant de prononcer sa sentence :
- «
Voila qui est parfait. J’ai une fonction toute désignée pour toi. Tu transmettras ton savoir faire à ces ouvriers là bas, que chacun apprenne à exploiter au maximum les rizières. Acceptes ce marché ou prépare-toi à comparaitre devant mes maitres. Ils sont moins magnanimes que moi, je peux te l’assurer. »
L’homme prit quelques instants de réflexion, puis s’inclina face à la volonté d’Oto :
- «
Il sera fait selon vos ordres. Moi Yuukaru, j’emploierai tout mon savoir faire pour enrichir et sécurisé cette partie du village caché du son.-
Assez de palabres Yuukaru. Au travail à présent ! »
Ayami resta quelques temps parmi les ouvriers afin d’assurer une certaine tranquillité au sein de cette jeune province d’Oto. Elle revint au village quelques semaines plus tard accompagné de Yuukaru et d’un premier chargement de denrées prometteur.