Entrevue avec le Kazekage [PV Gaara-sama]

Depuis l'âge de ses onze ans, Renai avait appris à se fondre dans le décor. Moins on la voyait, mieux elle se portait. Pas de contacts accidentels, pas d'insultes, pas de jets de cailloux. Et donc, pas de larmes, pas de haine, pas de désir d'en finir avec la vie ou d'en finir avec Suna. Pourtant, elle l'avait aimé ce village. Elle avait aimé ces habitants. Et cet amour qu'elle portait à sa communauté s'était transformé en une haine douloureuse. Douloureuse parce qu'elle avait tenté de se battre contre ce sentiment qui naissait peu à peu dans son coeur. Mais les insultes, le rejet, la solitude forcée et le fait de se rendre compte que plus jamais on ne pourrait avoir de contacts physique avec qui que ce soit avaient attisés la petite flamme qui habitait son âme.

Suna avait pris une dimension différente à ses yeux. Hormis ses parents qui tentaient malgré tout de lui montrer leur amour et de faire en sorte qu'elle puisse être heureuse au possible, ils avaient bien conscience qu'elle était seule et que personne ne levait la main pour lui venir en aide, pour tenter de faire disparaître cette étrange maladie qui la privait des autres. Parce que ça ne pouvait être qu'une maladie. Et il devait y avoir un antidote à cette maladie. C'était obligé. Le remède n'avait juste pas encore été trouvé. Il fallait juste du temps ....

Renai savait pourtant qu'ils rêvaient complètement. Elle n'était pas malade. Il n'y avait pas de remède. Personne ne pourrait rien faire, personne ne voulait tenter de faire quoique ce soit ...

Et c'était ce qu'elle avait toujours pensé jusqu'au jour où ses parents vinrent la trouver avec une missive du Kazekage. Aussi loin que pouvaient remonter ses souvenirs, elle ne l'avait jamais vu. Son nom lui était plus ou moins familier mais c'était sans doute parce que les gens parlaient beaucoup de lui. Bien qu'elle travaillait en cuisine avec son père, elle entendait les gens parler. Et le nom de Gaara avait sans doute été prononcé à ce moment-là.

Elle mit un moment d'ailleurs à se décider à venir. Elle ne comprenait pas ce qu'il lui voulait et l'idée qu'il allait la mettre aux portes du village s'était immiscée en elle. Elle ne savait pas si elle devait s'en réjouir ou avoir peur d'être complètement rejetée par tous, y compris par le Kage de son village.

Alors elle se décida à obéir, la peur au coeur, le doute à l'esprit. Les mains gantées pour ne pas toucher, le corps entièrement recouvert de tissu, une étole foncée posée sur sa tête telle une capuche pour se protéger du vent et elle se rendit dans la tour du Kage. Le soir tombait doucement. Elle n'avait pas pu se déplacer avant car le restaurant avait eu des clients et elle se faisait toujours un devoir d'aider ses parents.

Etrangement, elle n'eut pas à se présenter. Les gardes la laissaient passer, méfiants. Elle évita de les regarder. Ca ne servait à rien. Arrivée devant la double porte du bureau concerné, elle attendit un instant avant qu'un garde ne vienne frapper, annoncer au Kage l'arrivée de la jeune femme et la laissa entrer. Elle avança doucement et entra dans le bureau alors que le garde fermait derrière elle.

Elle se retrouvait seule avec Gaara. Mais elle ne le regarda pas. Elle ne voulait pas voir dans son regard ce qu'elle voyait dans le regard des autres.

" Vous allez me demander de quitter le village ? " demanda Renai d'une voix chevrotante et peu assurée. Où irait-elle ? Et de quelle façon ?

La nuit tombait, le village s'endormait mais Gaara ne le pouvait pas.

Le Kazekage se leva de sa chaise de son bureau, abandonnant quelques instants les papiers administratifs qu'il devait remplir. Elle allait venir ce soir, il en était sûr, quelqu'un qui possédait un tel pouvoir ne pouvait que venir le soir. Cette civile, cette personne, cette jeune fille possédait un pouvoir qui la rendait différente des autres, qui la mettait à l'écart ...

Tôt dans la journée, Gaara avait envoyer un message à cette fille, Sakurai Renai, pour lui demander de venir à son bureau, mais le Kazekage savait bien qu'elle ne viendrait qu'à la nuit tombée. Gaara se pencha à sa fenêtre et vit une silhouete encapuchonée devant les portes de sa tour, c'était elle. Un sourire apparut sur son visage, elle était comme lui, solitaire, une ombre seule au milieu des ténèbres de la différence ...

On toque à sa porte, Gaara se rasseya et un garde lui annonca la venue de la jeune fille et ferma la porte la laissant seule avec lui. Elle était couverte de vêtements, de la tête au pied, même ses mains étaient gantées. Elle avait le regard fuyant, craintif, elle ne voulait pas le voir en face et elle lui demanda si il allait la faire quitter le village. Un sourire s'esquissa sur ses lèvres mais repartit aussitôt ...

- Bonsoir Sakurai Renai, je me nomme Sabaku no Gaara et comem tu le sais je suis le Kazekage de ce village et non, la raison de ta présence ici n'est pas de quitter le village mais pour autre chose ...

Le sable de Gaara vola jusqu'à elle et releva lentement sa tête pour que leurs deux regards se croisent, les yeux cernés de Gaara plongèrent dans les pupilles apeurées de la fille, ses yeux bleux contrastaient avec ses cernes et ses cheveix de couleurs sang, leur éclat augmenta dans le contre-nuit qui parvenait de sa fenêtre derrière lui, seule lueur dans le bureau. Gaara aimait le noir et évitait d'allumer la lumière, préférant le réconfort des ténèbres.

- Tu es ici car tu portes en toi une maladie étrange, du moins c'est comme ça que tu vois ton pouvoir et je voudrais que tu m'en parles un peu, que tu me décrives ces effets, ce que tu ressens quand cela se produit. Je sais que c'est brusque mais sache que tu n'es pas seule à éprouver ce genre de ressentis. Moi-même je suis victime d'une telle maladie qui s'est avéré être une malediction ...

Le tatouage sur son front en disait long et ces cernes aussi, ils étaient la preuve qu'il avait souffert. Peut-être que grâce à eux, elle se confierait plus facilement ...

Renai était loin d'être rassurée d'être seule avec le Kazekage. Après tout, si tout le village la détestait, pourquoi le Kazekage n'en ferait pas autant ? Et puis, d'après ce qu'elle avait pu voir parmi les autres, l'ancien Kazekage ne brillait pas par sa gentillesse et sa générosité. Alors pourquoi ce serait différent avec le nouveau ? Surtout que le dit nouveau était le fils de l'ancien apparemment. Alors elle avait deux fois plus de raisons de se méfier et de vouloir prendre ses jambes à son cou. Mais en même temps, si elle était si méfiante, elle n'avait qu'à pas venir .... En fin de compte, elle ne savait même pas pourquoi elle était venue. Ca ne servirait à rien.

Rien du tout.

Quand la voix de Gaara résonna, se présentant à elle et la rassurant légèrement sur sa venue dans ce bureau, Renai ne broncha pas et ne bougea pas d'un iota. Le fait que la pièce ne soit éclairée que par la lune l'arrangeait en un sens. Elle n'avait pas à supporter son regard ni à lui montrer un quelconque intérêt. Car à force d'être dénigrée, elle avait appris à dénigrer les autres ....

Cependant, Gaara ne voyait pas les choses ainsi et la força à relever la tête vers lui en se servant de sable. Renai écarquilla les yeux, complètement apeurée. Vivement, elle fit deux pas en arrière pour se détacher de ce contact qu'elle ne désirait pas, lançant sans vraiment le vouloir, un regard noir à son Kazekage disant clairement qu'il n'avait plutôt pas intérêt à refaire cela - même si, face au ninja le plus puissant du village, elle n'irait pas bien loin, ça faisait pas de mal de montrer qu'on avait quand même du caractère et qu'il ne fallait pas la pousser à bout.

Mais ce ne fut pas la goutte d'eau. Non. Ce qui lui donna un sourire amère ce furent ses paroles. Un peu plus, elle éclatait de rire mais elle avait oublié la façon dont on riait. Mais elle l'avait un peu mauvaise, là. Se moquait-on d'elle ?

" Ce n'est pas une maladie " claqua-t-elle d'une voix froide et dure. Il n'y avait que ses parents qui pensaient qu'elle avait une maladie étrange. Elle, elle n'y avait jamais cru. Pour elle, c'est une punition. Pour avoir tourné le dos à un enfant qui n'avait fait de mal à personne sous prétexte qu'elle était trop jeune pour prendre ses propres décisions.

Il voulait qu'ils se regardent dans le blanc des yeux ? Fort bien. Elle fit quelques pas et se retrouva face à lui, séparés uniquement par le bureau. Et quand elle plongea réellement ses yeux dans les siens, elle eut un mouvement de recul. La colère quitta ses traits un instant et elle garda le silence, perdue dans ce regard bleu qu'elle avait déjà vu plusieurs années auparavant ...

Le petit garçon .... Il avait les mêmes yeux ... les mêmes cheveux ... mais à l'époque, il n'avait pas cette marque sur le front. Ce kanji qui signifiait 'amour' et qui servait également pour écrire son propre prénom, Renai. C'était étrange .... Mais peu importe. Le moment n'en était pas aux questions irrationnelles ni aux chaudes retrouvailles. Elle reprit donc son masque de colère et se recula néanmoins d'un pas.

" Ce n'est pas une maladie " répéta-t-elle pour reprendre le fil de ses pensées. " Et il est un peu tard pour vous rendre compte que j'existe. Ca fait six ans que je vis avec ça ! Six ans que mes parents demandent de l'aide car ils pensent que je suis maudite et ça fait six ans que je reçois des jets de cailloux, des insultes et des moqueries parce que personne n'a jamais voulu faire quoique ce soit pour m'enlever ça ! " claqua-t-elle, véritablement en colère. Pourtant, sa voix tremblait, signe de sanglots douloureux qu'elle gardait. Pourquoi venait-on vers elle maintenant ? Pourquoi l'avait-on laissé souffrir pendant autant d'années ?!!

" Vous n'êtes tous qu'une belle bande d'hypocrites. Tout ce qui vous inquiète, ce sont les secrets que je peux révéler. Vous vous fichez de moi et de ce que je peux ressentir. Ca n'a jamais compté, ça ne comptera jamais .... "

Chevrotante, elle se laissa tomber sur un siège pour s'y asseoir. Elle tremblait tellement qu'elle ne pensait pas pouvoir tenir debout. Elle n'avait plus autant parler depuis longtemps et elle avait enfin l'occasion de dire ce qu'elle pensait, de cracher sa haine. Tant pis si ça tombait sur le Kazekage. Il n'avait qu'à ouvrir les yeux plus tôt.

Elle craquait, elle s'effondrait mais se confiait ...

Elle avait besoin de parler, elle avait besoin d'extraire toute cette colère emmagasinée en elle, il fallait qu'elle évacue quitte à faire mal. Elle explosa donc, parlant un peu de son enfance difficile, les lapidations, les injures, c'était difficile. Gaara avait également vécu ça et personne n'avait été là pour l'aider, pas même sa famille, son père le voyait comme une arme et rien d'autre, pas comme un fils ...

Le Kazekage sourit devant le désarroi de la jeune fille, elle s'écroula su run chaise après avoir lâcher son flux de paroles. Gaara se leva de son siège et se dirigea vers la fenêtre pour y contempler le village endormi. Il se confia à son tour ...

- Tu te souviens de moi. Je l'ai lu dans ton visage et j'ai pu y lire ce que j'ai pu toujours lire dans les yeux des autres enfants: la peur de ce qui est différent. Etant été nommé il n'y a pas si longtemps au rang de Kage, je n'ai pris connaissance des habitants de Suna récemment et ta famille, ou plutôt toi, m'a touché ...

Gaara se tourna vers elle, un aura et un regard sombre s'installèrent en lui. Les mains croisées dans son dos, il regardait la jeune fille encore secouée de tremblements.

- J'ai été, je suis et resterais diférent. Comme toi j'ai connu la solitude, les injures, les lapidations. Je sais ce que c'est de se réveiller chaque matin et de se dire, je suis différent, je suis seul. A la différence de toi, je n'ai pu jamais dormir depuis ma naissance étant maudit de puis mon premier jour sur cette terre. Mon père m'a fait cadeau d'une malediction, je suis possédé par l'une des plus puissante créature de ce monde, et elle m'empêche de dormir, je suis condamné à vivre avec elle sans connaître le repos ...

Gaara s'avança vers la jeune fille, posa ses genoux à terre pour pouvoir son visage. Il parla d'une voix calme et dur ...

- A la différence de toi, tu as une mère et un père, le mien me considérait comme une arme pour le visage, l'ultime arme de Suna. J'ai été gardé à l'écart des autres enfants, jugés incontrôlable, instable. J'ai voulu être aimé des autres mais personne ne m'a tendu la main, personne ne voulait de moi comme ami, on me voyait tous comme un monstre. Je suis devenu le Démon qui n'aime que lui, même ma mère m'a donné un nom pas pour amour mais par vengeance, elle ne voulait pas que je naisse, sachant ce que j'allais devenir ...

Gaara se releva et resta planté devant elle, dire tous ça à quelqu'un qu'il ne connaissait pas pouvait paraître étrange, mais c'était l'une des seules personnes de ce village à comprendre ce qu'il ressentait. En lui disant cela, il se confiait, il lui disait tout sur son enfance. Elle n'était pas la seule à avoir connu la solitude, lui avait vécu bien pire et personne ne l'avait aidé ...

- Si je te dis tout ça, c'est pour te montrer que tu n'es pas seule et que contrairement à moi, tu peux avoir quelqu'un pour t'aider et je suis cette personne car je comprends tout ce que tu as vécu, je l'ai également vécu. Tu dis que pendant six ans personne ne t'a aidé mais moi de puis que je suis né, ma propre famille a tenté de me faire disparaître. Si tu trouves que je suis hypocrite, va voir tes parents et demande leur comment il me voyait à l'époque, tu verras qui sont les vrais hypocrites ...

Gaara se dirigea vers son bureau, laissant la jeune fille dans ses pensées, il se rasseya et croisa ses mains devant lui et attendit quelques secondes et reprit ...

- Tu peux toujours t'en aller, tu peux sortir de cette pièce et reprendre le cours de ta vie. Le choix t'appartient, je te montres juste un nouveau choix, un nouveau regard sur toi-même: différente mais pas si seule ...

Renai était en colère car elle n'avait jamais pu hurler sa détresse à qui que ce soit. Elle avait toujours emmagasiné seule. Elle avait vu ses amis s'éloigner d'elle, elle avait vu ses parents la regarder différemment. N'était-ce pas plus douloureux de perdre les gens qu'on aimait que d'être seul depuis sa naissance ? Se retrouver seul et rejeté de tous du jour au lendemain, c'était douloureux. Très douloureux.

Tremblante, elle avait fini par s'asseoir, ayant peur que ses jambes ne la portent pas. Elle n'était pas d'un caractère violent et n'aimait pas se mettre en colère. Elle avait toujours été une fille douce et s'énerver de la sorte la rendait plus malade qu'autre chose. Mais pourtant, Gaara ne sembla pas s'en offusquer. Peut être parce qu'après tout, il avait appris à faire avec la rancune et la colère des gens. C'était une douloureuse habitude.

La voix de Gaara retentit de nouveau. Silencieuse, Renai l'écouta avec attention pour ne pas oublier un seul mot. Elle n'avait pas l'habitude qu'on lui parle alors elle voulait graver cet instant dans son esprit, faire en sorte qu'il ne soit pas englouti parmis les souvenirs des gens qu'elle avait eu le malheur de toucher. Elle voulait s'en rappeler. Parce qu'une personne faisait enfin attention à elle. Alors elle écoutait, apprenait, frissonnait à certains mots, tremblait à d'autres. Et quand Gaara eut le malheur de s'approcher d'elle pour venir s'agenouiller à ses côtés, elle sursauta vivement.

Elle avait peur qu'on la touche. Elle aurait toujours cette peur. Et même si elle était recouverte de vêtements de la tête aux pieds, ça pouvait très bien ne pas être un rempart assez efficace contre les souvenirs. Heureusement, il se releva et s'éloigna. Elle en fut soulagée et put se concentrée à nouveau sur ses paroles. Et elle fut blessée quand il lui fit savoir que ce n'était pas lui l'hypocrite mais ses parents. Il n'avait pas tort, elle le savait. Mais il lui était difficile de l'admettre malgré tout.

Il lui offrait un choix. Soit elle partait et continuait sa vie dans la souffrance et la solitude, soit elle acceptait l'aide proposée pour enfin trouver une solution et sortir de ce cauchemar.

Troublée et abasourdie, elle mit un instant avant de réussir à prendre la parole. Elle avait beaucoup de choses qui se bousculaient en elle et elle avait un peu de mal à faire le tri.

" C'est faux .... " commença-t-elle d'une voix plus douce. La colère semblait être tombée. Elle avait pu s'exprimer quelques instants plus tôt, dire ce qu'elle avait sur le coeur. C'était tout ce qu'il lui fallait. A présent, elle était plus calme et sa voix était plus posée. Plus douce. Nul besoin de hurler de toute façon. Gaara ne souhaitait que lui venir en aide. Les raisons de son aide restaient obscures. Etait-ce sincère ou pas, elle ne savait pas. Mais il pourrait l'aider à sortir de ce cauchemar. " Je n'ai jamais eu peur de vous. Je me souviens .... c'est l'un des rares souvenirs qu'il me reste ... "

Elle esquissa un léger sourire. Un vrai sourire sincère alors qu'elle se remémorait ce souvenir.

" J'avais pensé que vous étiez très mignon avec vos grands yeux. Cette petite peluche que vous teniez ... j'en avais une similaire ... En vous voyant, je me souviens avoir ressenti l'envie de vous câliner.... A l'époque, je pouvais encore le faire .... "

Elle se pinça les lèvres. Elle ne se souvenait plus de la sensation d'une étreinte chaleureuse. Elle ne savait plus à quoi ça ressemblait.

" Et maman est arrivée... Je me souviens vaguement du sermon qu'elle m'a fait avec papa. J'étais petite, je ne comprenais pas tout mais je devais obéir. Sur le coup, j'y ai beaucoup pensé mais ensuite, ça m'est sorti de la tête. Après tout, je pouvais jouer avec qui je voulais .... "

Elle sourit de plus belle en levant les yeux vers Gaara. Le fait qu'ils puissent se parler sans détour, sans se poser de questions et se dire les vérités telles qu'elles étaient, c'était important et ça leur permettait de ne pas tourner autour du pot. Elle aimait ça. Ca la changeait.

" L'innocence, ça a de bons côtés quand même .... mais... je ne vous ai plus vu.... je ne faisais plus attention.... et je suis tombée malade. Alors tout est parti. Parce que quand je me suis relevée de cette maladie, j'avais.... j'avais cette chose en moi .... "

Son sourire avait totalement disparu. Parce que ce moment était douloureux pour elle. Le premier contact qu'elle avait eu, en apprenant que sa mère avait trompé son père, que son père n'était pas son vrai père, ça avait été dur à digérer.

" Je ne suis pas naïve. Mes parents m'ont toujours trompés. Mon père n'est même pas mon vrai père. Et ils me gardent enfermée parce qu'ils ne veulent pas être fui. Ils disent que c'est pour me protéger mais je sais que c'est faux. Ils se protègent eux. "

Elle prit une profonde inspiration et détourna les yeux. Parler, c'était à la fois douloureux mais soulageant. Elle pouvait vraiment dire tout ce qu'elle avait en elle. Elle savait que son interlocuteur ne la jugerait pas. Et quand bien même il le ferait, elle lui tournerait le dos et s'en ficherait.

" Un soir, ils se disputaient, je .... je les ai entendu dire qu'ils auraient aimé que je ne naisse jamais... je.... à ce moment là j'ai compris que je n'étais qu'un poids pour eux alors .... "

Elle reposa son regard noir sur lui, troublée et déroutée.

" Qu'est-ce qui est le plus douloureux ? Être seul depuis sa naissance ? Ou perdre peu à peu les personnes que l'on aime ? Je sais pas .... j'en sais rien..... "

Elle se leva doucement, fit tomber l'étole qui recouvrait ses cheveux et qu'elle posa sur la chaise et retira doucement ses gants avant de s'approcher du bureau.

" Je .... "

Elle ferma les yeux, souffreteuse, avant de les rouvrir. Elle avait mal parce que Gaara avait beaucoup souffert également. Ils étaient seuls alors pourquoi ne pas regrouper les brebis gâleuses ?

" Je veux bien vous montrer .... Je .... Je dois vous toucher .... "

Elle avait peur parce qu'elle savait que ce serait douloureux. Mais elle voulait se risquer à faire confiance. Parce qu'il s'était montré honnête envers elle. Parce qu'il était venu à elle et parce que ses explications lui avaient paru cohérentes. Elle voulait pouvoir s'accrocher à quelqu'un. Quelqu'un qui ne lui ferait pas de mal.

Gaara l'écouta avec attention, aussi attentif qu'elle le fut pour lui. Quand elle lui dit qu'elle avait voulu le caliner, le tenir dans ses bras cela le surpris aucunement car les enfants ne le détestaient pas, c'était les parents qui les empêchaient de jouer avec lui et avec le temps ils ont commencer à faire sentir à leur enfant leur crainte et plus personne ne voulait jouer avec lui ...

Les parents de Renai étaient aussi mauvais que les siens, ne voulant pas que la jeune fille ne vive, la gardant à l'écart de tout le monde extérieur, exactement comme lui à la différence que ces parents n'osèrent pas la tuer mais les siens oui. Renai était une paria de Suna et Gaara était une arme trop dangereuse à conserver. Renai ne faisait pas de mal avec son pouvoir, elle n'avait jamais tuer quelqu'un alors que Gaara avait du sang sur les mains, dès sa plus tendre enfance. Elle ne savait pas à quoi elle s'exposait si elle s'était trop approchée de Gaara à ce moment là ...

- Tu sais Renai, j'ai tuer de mes mains la seules personnes qui m'aimaient, du moins qui faisait semblant de m'aimer. J'ai découvert en même temps que le projet de mon père de m'assassiner car ce fut la première personne à avoir essayer e remplir cette mission. Cette personne à échouer et depuis ce jour, je ne vivais que dans le but de tuer tout ce qui l'approchait. Le pire ce n'est pas de vivre seul ou de perdre des êtres qu'on aime, c'est vivre avec ce qui fait notre différence ...

Elle finissait son histoire et Gaara ne dit mots, il ne la jugeait pas, il apprenait et il voyait qu'elle avait vécue les même choses qu lui, presque identiques mais à diverses échelles. Il ne fut pas étonné quand elle se leva et s'approcha de lui pour lu montrer son pouvoir. Le Kazekage ne savait pas du tout à quoi s'attendre mais il lui faisait confiance car sinon le sable l'aurait déjà réduit en pièces. Elle se déganta et Gaara leva une main vers elle, le sable le laissant prendre contact avec la peau de la jeune fille ...

- Touches moi ...

Peu de gens avait réussi à toucher Gaara, seul Sakura, Sasuke et d'autres personnes tout aussi digne de confiance avait réussi. Elle méritait donc sa confiance ...

Etrangement, Renai ne se figea pas quand Gaara lui apprit qu'il avait tué de ses mains. Au fond, elle comprenait. Combien de fois avait-elle rêvé de pouvoir détruire ce village ? Combien de fois avait-elle souhaité de voir mourir les personnes qui l'entouraient !! Si elle avait été plus forte, elle aurait sans doute eu du sang sur les mains, elle aussi. Et malgré le fait que Gaara avait du sang sur les siennes, qu'il avait été considéré comme un monstre par les gens du village, il était pourtant arrivé au rang de Kage.

D'un côté, elle l'admirait. Il avait dû fournir énormément d'efforts pour en arriver là. Il avait dû souffrir encore et encore pour atteindre ce but. Et plus que tout, il avait sans doute pardonné la méchanceté pour accepter de protéger Suna et ses villageois. Elle, elle n'était pas assez forte pour pardonner quoique ce soit. Elle était faible ... bien trop faible ....

Ses grands yeux noirs ne quittaient pas le regard céruléen de Gaara. Le regarder, c'était rassurant d'un côté. Elle se sentait bien parce qu'à travers son regard, elle se voyait normale. Alors quand il tendit la main vers elle, en toute confiance, elle sentit son coeur s'emballer. Personne ne la laissait s'approcher de trop près. Et lui, il acceptait qu'elle le touche. Il lui demandait de le toucher.

Lentement, elle fit le tour du bureau et vint s'agenouiller auprès de lui, son regard ne quittant pas celui du Kage. Hésitante, elle leva une main avant de la baisser. Elle n'avait plus touché qui que ce soit depuis bien longtemps et en était visiblement troublée. La jeune femme leva doucement sa main et l'approcha du visage du Kage sans pour autant le toucher. Elle n'osait pas. Alors elle baissa de nouveau sa main et vint effleurer celle du Kage. Doucement. Sans vraiment la toucher. Et avec douceur, elle vint prendre cette main salvatrice entre les siennes, serrant ses doigts sur ceux de Gaara alors que des larmes roulaient sur ses joues.

Et le cauchemar débuta. Les yeux de Renai s'écarquillèrent au possible avant de se révulser. Elle tenait fermement la main du Kazekage dans les siennes. La trahison, le rejet de son frère et de soeur, la trahison de son oncle, les regards de haine de son père, la souffrance, la douleur qui noircissaient peu à peu le coeur d'un enfant qui n'avait rien demandé à personne. Les moqueries des autres enfants, la haine, les meurtres, les longues nuits de solitude ....

Trop. Trop de souffrance, trop de haine, trop de douleurs. Les larmes abondèrent sur le visage de la jeune femme avant qu'elle ne se mette à hurler de douleur. Comment pouvait-on faire autant de mal à un enfant ! Pourquoi ....

Prise d'un instant de conscience, elle retira vivement ses mains de celle de Gaara. Elle haletait et finit par fondre en larmes, laissant s'échapper de douloureux sanglots alors qu'elle portait une main à son visage, maigre rempart pour masquer sa douleur. Si Gaara était observateur, il pourrait remarquer qu'une spirale de sable avait tournoyé quelques secondes autour d'elle, comme animé par sa propre volonté ou par celle de la jeune Renai avant de tomber sur le sol. Comme si la vie l'avait quitté.

En cet instant, la jeune demoiselle était bien consciente des cauchemars qui allaient l'assaillirent les prochaines semaines. Gaara ne pouvait pas dormir mais elle, elle ne dormait pas vraiment non plus, obligée d'être assaillie continuellement par les pires horreurs que les gens tentaient vainement de cacher.

" Pourquoi ? " sanglota-t-elle douloureusement." J'aurais détruit ce village et tué chacun de ses habitants... " ajouta-t-elle avec un mépris non dissimulé dans sa voix. " Je les aurais tous crevé ...... "

Etrangement, ce n'était pas vraiment les pensées de Renai, mais plutôt celles qu'avait pu avoir Gaara ou Ichibi à un moment ou à un autre. Et ce mépris disparut aussitôt, avalé par la jeune fille, comme les souvenirs de Gaara. A présent, ils faisaient parti d'elle.

Quand elle le touche, ses yeux se révulsèrent, ils roulèrent dans leur orbites, visionnant des images du passé, du passé à Gaara. Alors qu'elle vivait chaque souvenirs, il se les remémorait. Chaque meutres, chaque assassinats dirigés contre lui. Il revoyait la douleur éprouvée, la haine qui se déversait dans ses veines, ainsi que la rage et l'envie de meutre, l'envie de tuer tout ceux qui croisait sa route. Alors que la jeune fille tomba au sol en sanglots, choquée par ce qu'elle avait vu, Gaara resta assit sur sa chaise et prononca des paroles qu'il n'avait pas prononcé depuis plusieurs années ...

- Je n'aime que moi, je ne vis que pour moi, je vis pour tuer tout les êtres vivants de cette terre. Vivre pour tier et ainsi me sentir vivant, sentir que j'existe en ôtant la vie à quelqu'un. Je vis dans le but de tuer tout le monde qui m'entoure, il n'y a pas de monde plus fabuleux que le mien. Tels furent les mots qui sortirent de ma bouche à l'époque des souvenirs que tu as vu. J'étais Gaara, le Démon qui n'aime que lui ...

Un regard éteint prit possession de ses yeux, ses souvenirs étaient très durs pour lui, son enfance n'avait pas été facile et personne n'avait vécu pareilles souffrances. Seul un Jinchuriki pouvait comprendre ce qu'il ressentait. Gaara avait du sang sur ses mains, beaucoup de sang, du sang d'innocent massacré pour vérifier si son existence avait un sens. Finalement il avait trouvé un sens àsa vie: protéger le village de Suna pour expier ses fautes et prouver à tous ses habitants qu'il n'était pas le monstre qu'ils voyaient en lui.

- Ce que tu as pu voir dans ma tête n'est qu'une mince partie de mes souffrances mais tu as vu le commencement. Penses-tu maintenant être si seule après avoir vu ça ? Tu as fait de la solitude ton amie, ta coinfidente, moi dès mon jeune âge je voulais vivre avec mes ténèbres plutôt que de vivre seul ...

Gaara se leva et sa gourde de sable vint se matérialiser dans son dos, il posa une main sur l'épaule de Renai ...

- Suis moi ...

Le Kazekage se dirigea vers la sortie de son bureau, il ouvrit la porte et attendit que la jeune fille se relève, il voulait la conduire sur le toit, là où il méditait en permanence, le lieu qu'il préférait dans tout le village, il dominait tout Suna et il contemplait les activités qui s'y déroulait. Il aimait aussi voir le village dormir alors que lui surveillait l'horizon, veillant sur leur sommeil ...

Contrairement à ce que chacun pourrait croire, ce qu'avait vu Renai ne l'avait pas poussée à avoir peur de Gaara. Non. Parce qu'elle avait ressenti ce qu'il avait ressenti. Cette douloureuse brûlure au niveau du coeur, cette solitude forcée, cette haine qui le sortait de l'ignorance et qui faisait que les autres le voyaient vraiment et n'avaient plus peur de lui parce qu'il était un monstre mais parce qu'il avait la capacité de leur faire du mal. Gaara avait préféré se faire craindre plutôt que de se laisser aller.

Renai y avait pensé également. Mais elle était loin d'être forte. Elle était faible. Dans tous les domaines, elle était faible. Et jamais rien ne changerait cela. Par contre, elle voyait Gaara sous un oeil différent et la première idée qui lui était venue avait été de le serrer contre elle. Pour absorber cette souffrance qui, même aujourd'hui, existait toujours un peu. Parce qu'en fin de compte, même aujourd'hui alors qu'il était Kazekage, il restait solitaire. C'était dommage. Parce qu'il était le premier être qu'elle rencontrait à être aussi concerné par le sort des autres.

Alors son discours comme quoi il n'aimait que lui et ne vivait que pour tuer, elle le comprenait. Elle l'avait ressenti comme s'il s'était agi de ses propres paroles. Quand il les avait prononcées, elle avait eu l'impression d'un déjà-vu. Parce que maintenant qu'elle avait eu accès à quelques souvenirs de son passé, d'un certain côté, ils lui appartenaient. Ils lui appartenaient bien plus que ceux qu'elle avait déjà aspirés. Parce qu'elle avait ressenti la même chose, elle avait eu la même envie de faire payer ceux qui la faisaient souffrir. Sauf qu'elle n'en avait jamais eu le courage ....

Détruire ce maudit village ....

Toujours tremblante, elle tenta pourtant d'effacer ses larmes et observa Gaara qui s'était levé. Doucement il se pencha vers elle et posa une main sur son épaule. Elle plongea ses yeux noirs dans les yeux turquoise de son interlocuteur et remarqua qu'il portait la gourde qu'elle avait vu dans ses visions. La gourde qui contenait son sable.

Quand il lui demanda de le suivre, elle approuva d'un signe de tête et se releva doucement alors que le kage s'éloignait vers la porte. Elle attrapa son étole et ses gants. Elle remit ces derniers aussitôt bien qu'elle doutait pouvoir voir quoique ce soit de nouveau vu la fatigue que cette expérience avait provoqué. De plus, quand Gaara avait posé sa main sur son épaule, il ne s'était rien passé. Cela signifiait donc qu'elle ne craignait rien avec les couches de vêtements qu'elle se mettait sur le dos.

Posant son étole sur ses épaules, laissant ainsi son visage à découvert, elle rejoignit Gaara et resta un instant à le regarder, hésitante. Elle semblait apeurée et inquiète mais pas par la présence du jeune homme. Elle se sentait proche de lui comme jamais elle ne l'avait été. Elle était juste encore chamboulée par ce qu'elle avait vu. Elle tendit alors une main gantée et vint se saisir de celle de Gaara. Pour avoir un contact. Parce qu'elle en avait besoin. Parce qu'elle voulait être protégée et aidée. Elle avait besoin de lui .... Alors elle le suivrait où il le désirait.

Renai se releva et ne dit mots, sécha ss larmes et suivit Gaara dans les sombres couloirs de la tour, seuls les bruits de leur pas sur le sol se faisait entendre, ils croisèrent quelques gardes qui saluèrent le Kazekage mais il furent surpris de le voir en compganie d'une civile; Ils continuèrent leurchamin et pendant la traversée, Renai prit la main de Gaara, il tourna légèrement la tête surpris mais se ravisa, le sable avait même esquissé un mouvement pour l'en empêcher mais elle ne constituait pas une menace alors le sable reprit sa place dans la gourde. Gaara ne fit pas surpris qu'elle fasse ce geste, elle en avait besoin, vivre seule pendant tant anée sans contact physique était difficile, très difficile ...

Ils atteignirent enfin le toit après avoir monter des escaliers, le vent frais de la nuit soufflèrent dans leur vêtements. Le Kazekage portait ses habits officiels, ceux des Kage, sa longue tunique blanche volaient dans le vent mais il ne portait pas le chapeau, donnant un air trop solennel. Il lâcha la main de Renai et lui désigna un renfoncement un peu plus loin ...

- Tu as sans doute déjà reconnu cet endroit, c'est ici que je commis mon premier meurtre, celui de mon oncle, là où tout a commencer. C'est ici que j'aposais mon pictogramme sur le front et que je pris la décision de vivre que pour moi. Toutes les nuits je viens ici, je contemple mon village, je surveille son sommeil et je médite sur mon passé. J'imagine ce que cela aurait changer si je n'étais pas né avec cette malediction. Mais tu sais le plus drôle ?

Il se tourna vers Renai, un léger sourire aparut sur ses lèvres, ses cheveux s'agitaient dans le vent ...

- On m'a enlevé cette malediction et j'ai tout fait pour la récupérer. Je n'arrivais pas à vivre sans elle, je me suis rendu compte qu'elle faisait partie intégrante de moi, que je ne pouvais l'en extraire, car sinon je me perdais moi. J'étais devenu un homme normal après son extraction, mais cette sensation ne me plaisait pas, aussi dur, aussi éprouvante soit-elle cette partie m'était essentielle et tout comme toi, ton pouvoir fait partie de toi. Comme moi tu aurais aimer ne pas vivre avec mais si on te l'enlevait, je doutes que tu ne veuilles pas le reprendre ...

Gaara fit un mouvement de main vers le ciel et une explosion silencieuse eut lieu derrière eux, du sable fusa vers le ciel et retomba dans le désert sous une pluie ensablée.

- Voila mon pouvoir: le parfait contrôle du sable, une protection permanente qui m'empêche d'avoir des contacts physiques avec les gens, du moins des contacts très physique. Le sable s'interposera toujours.

Gaara sortit très rapidement un couteau de sa large manche et essaya de se tailler une veine à sa main gauche mais le sable fusa de la gourde et posa une barrière entre la lame et la peau, il avait beau forcé, le sable ne bronchait pas ...

- J'avais même essayer de mettre fin à mes jours, sans résultat ...

Il rangea le couteau et regarda Renai. Elle, elle pouvait essayer de se suicider, elle pouvait le faire mais si elle ne l'avait pas déjà fait c'est qu'il y avait une raison bien particulière pour vouloir rester en vie.

Renai avait un véritable contact physique avec quelqu'un. Bien sûr, ce n'était pas un réel contact car elle ne pouvait pas sentir la chaleur de la peau de Gaara contre la sienne, néanmoins, elle sentait les doigts du garçon serrer sur les siens, elle sentait cette main dans la sienne, elle sentait malgré tout une sorte de chaleur se diffuser en elle. De plus, le kazekage ne s'était pas offusqué de cette familiarité. Après tout, Renai n'était pas au fait des convenances et s'était juste rendu compte qu'elle pouvait toucher malgré tout. Alors elle y tenait à ce contact et l'appréçiait à sa juste valeur. Alors elle marchait, sa main dans celle du Kazekage, ne faisant même pas attention aux personnes qu'ils pouvaient croiser. Elle s'en fichait. Elle commençait à voir les choses d'une autre manière. Jusqu'à présent, elle n'avait jamais voulu aider qui que ce soit ni étreindre qui que ce soit avec force. Et après ce qu'elle avait vu, elle ressentait le besoin de couvrir Gaara de douceur et de tendresse, cette tendresse qu'il n'avait jamais reçu et qu'il méritait pourtant plus que quiconque ...

Arrivés sur le toit, il la lâcha et elle regarda sa main laissée à l'abandon. Un frisson la parcourut et une sensation de froideur l'envahit. Ce n'était en aucun cas à cause du vent qui se levait mais uniquement à cause du vide que venait de laisser cette main dans le coeur de Renai. Après avoir goûté à un vrai contact depuis des années, elle se sentait ... déboussolée, abandonnée ....

Se reprenant, elle releva les yeux et observa l'endroit. Oui, elle le reconnaissait très bien. Elle revoyait très bien la mort de l'oncle de Gaara alors que ce dernier n'avait que six ans. Elle revoyait parfaitement le kanji prendre forme sur son front dans un filet de sang. Elle écouta alors ses paroles. Elle était parfaitement consciente qu'il se confiait à elle sans détours et en était réellement touchée. Ca signifiait qu'il lui faisait confiance et elle avait fini par oublier la signification de ce mot. C'était si rassurant de voir qu'elle pouvait exister pour quelqu'un.

" C'est faux... moi je ... je ne veux plus voir tout ça ... Ces choses que les gens ont fait, ces secrets qu'ils veulent garder cacher .... je... Je ne peux plus toucher qui que ce soit sans souffrir. Je n'en veux pas. Je n'en ai jamais voulu... Je... je veux pouvoir toucher les gens qui me sont chers.... " murmura-t-elle d'une voix émue. Elle n'était plus en colère. Elle était au contraire soulagée et heureuse de pouvoir également parler sans détour. Elle avait confiance. Et pas parce qu'il était le Kazekage mais parce qu'il était honnête avec elle.

Il lui fit alors une démonstration de son pouvoir et la jeune fille se surprit à retrouver une lueur de curiosité dans le regard. Le spectable était tout simplement magnifique.

" C'est ... c'est beau .... " murmura-t-elle à peine alors qu'elle regardait avec de grands yeux pétillants le sable pleuvoir sur le visage. Ca, c'était un pouvoir pratique ...

Se sentir normal .... Etait-ce mal de vouloir être juste normal ? Elle comprenait. Il avait perdu une partie de lui. Sans cette particularité, il ne devait pas se sentir assez puissant pour protéger son village. Elle comprenait. Mais son pouvoir à elle était inutile et douloureux. Il n'aidait personne. Il n'aiderait jamais personne.

Par contre, quand il sortit un couteau, elle se figea, les yeux écarquillés. Etrangement, elle ne songea pas qu'il pouvait s'en servir contre elle. Mais de le voir essayer de s'entailler la main la fit blêmir. Son coeur s'était emballé en voyant avec quel acharnement Gaara tentait de s'entailler la peau. Il n'y arrivait pas à cause de ce sable qui semblait l'en protéger.

Elle fit les quelques pas qui les séparaient et attrapa la main attaquée dans sa main droite et glissa un doigt de sa main gauche sur la paume de celle du garçon qu'elle tenait. Comme pour effacer cette tentative de se faire du mal. Elle releva les yeux vers lui et plongea un regard inquiet dans lequel brillait une lueur de douceur dans celui du jeune homme.

" Il vous protège ... Parce que votre vie est précieuse ... Lui.... ce qui est en vous... Il l'a bien compris... Sans vous, il n'est plus rien alors il vous protège... "

Elle glissa à nouveau son doigt ganté sur la paume de cette main qu'elle tenait toujours dans la sienne.

" Et je peux vous toucher .... il... il ne m'attaque pas. Il ne m'empêche pas de vous toucher.... "

Ses yeux étaient rivés sur leur deux mains qui étaient liées et des larmes de soulagement roulèrent sur les joues de Renai au point qu'elle se permit d'esquisser un léger sourire, un sourire sincère et doux.

" Peut être qu'il m'aime bien ... " lança-t-elle avec une pointe d'humour. Elle n'avait plus sourit depuis si longtemps mais ce sourire disparut vite alors qu'elle relevait de nouveau les yeux pour fixer Gaara.

" Que puis-je faire pour vivre avec ça ? Que puis-je faire pour pouvoir un jour toucher votre main de la mienne, sans avoir besoin de porter de gants, sans être assaillie par des choses que je ne veux pas voir ? "

Elle lui demandait de l'aide. Elle avait besoin de son aide. Il était venu à elle, lui avait parlé sans détour, lui avait fait confiance alors elle voulait s'accrocher à lui comme à une bouée de sauvetage. Elle voulait se fier à lui.

C'est vrai, Ichibi ou Shukaku ne pouvait exister sans Gaara. Longtemps Gaara avait cru que la protection permanente du sable était dut à l'amour de sa mère mais ce n'était juste une barrière que lui offrait le Bijuu. Cette protection lui interdisait tout geste, tout contact avec quelqu'un du moins en grande intensité. Il pouvait serrer une main, toucher quelqu'un mais les acolades, les frappes dans le dos, les baisers ... Il ne pourrait jamais savoir ce que cela faisait, quel goût ça a, quelle sensatin ce la procurait ...

Renai lui prit la main, elle avait besoin de ce contact, aillant été privé de cela depuis tant d'année, elle en réclamait, elle voulait redécouvrir la chaleur humaine. Gaara la lui procurait mais juste avec un simple geste, sa protection ne lui permettait rien d'autre. Elle ne représentait pas une menace directe pour Ichibi mais si le contact se faisait trop long ou bien trop proche, elle rentrerit en action et pouvait même attaquer ...

Elle avait besoin d'aide et Gaara la lui apporterait. il fit un mouvement de main et du sable vint se placer entre les deux personnes, le sable prit la forme d'une rose et stagna en l'air entre leur deux visages ...

- Le sable est si docile, je peux en faire ce que je veux, lui faire prendre toutes les formes ...

Le sable prit la forme du visage de Renai ...

- Je peux lui faire faire ce que je veux, j'en ai un parfait contrôle ...

Le sable tomba lourdement sur le sol ...

- Mais pour y arriver, il a fallut que je m'entraîne, il a fallut me surpasser, dépasser l'instabilité de mes pouvoirs pour le rendre stable. Et c'est ce que tu dois faire, tu dois t'entraîner pour le maîtriser, tu dois dépasser l'instabilité pour le rendre stable, avoir le parfait contrôle de ton pouvoir !

Ca semblait simple comme cela mais ça ne l'était pas, c'était des mois d'entraînement, des heures entières à lutter contre soi-même. Elle devait faire cet effort pour devenir normale, pour qu'elle puisse ressentir cette chaleur humaine qui lui manquait tant. Elle allait souffrir, son pouvoir étant très éprouvant mais c'était le seul moyen pour vivre normalement ...

- Commences d'abord par me toucher, sans tes gants et essayes de savoir d'où vient la source de ce pouvoir, d'où il provient, si il vient de la poitrine, des yeux, des oreilles, du cerveau, de tes mains. Tout pouvoirs à une source et c'est là qu'il faudra intensifier tes efforte de contrôle. Vas-y touches-moi ...

Sujet: Re: Entrevue avec le Kazekage [PV Gaara-sama] Jeu 9 Oct 2008 - 14:12

Renai regretta de ne pas avoir rencontré Gaara plus tôt. Peut être qu'il aurait été à même de la comprendre, de l'aider. Peut être que sa vie et que celle du garçon auraient été différentes s'ils avaient eu quelqu'un sur qui compter réellement, quelqu'un à qui se fier, à qui se confier, et avec qui partager la souffrance. Peut être aurait-elle su sourire si elle avait rencontré ce garçon avant.

Aujourd'hui, elle avait l'impression d'avoir été privée de sa vie et savait parfaitement que les choses ne s'arrangeraient pas. Toucher quelqu'un, c'était impossible. De ce fait, tomber amoureuse était exclu. Comment aimer quelqu'un que l'on ne pourrait même pas embrasser ? Ni même caresser ? Elle serait seule. Elle vivrait seule jusqu'à la fin.

A moins que l'aide de Gaara ne lui soit essentielle et qu'il puisse lui apprendre à vivre avec ça tout comme lui parvient à vivre avec le démon enfermé en lui. Il avait appris à maîtriser le sable et pouvait en faire ce qu'il voulait sous le regard émerveillé de la jeune fille. C'était beau. Après tout, elle restait innocente sur bien des points et avait peu l'habitude de voir des choses belles et touchantes. Et le don de Gaara, ce qu'il en faisait était vraiment beau.

Alors, pour qu'elle puisse aussi vivre avec ça, et apprendre à s'en servir, elle devait accepter ce que lui demandait son Kazekage. Le toucher et tenter de découvrir d'où venait cet étrange pouvoir. Elle hésitait. Pourtant, sans savoir pourquoi, elle voulait se montrer forte face à lui. Elle voulait être forte comme lui l'avait été toute sa vie. Elle voulait mériter ce qu'il lui offrait. Son aide. Ses souvenirs. Ses souffrances. Son contact. Parce que c'était sans doute grâce à cette armure de sable que Renai pourrait le toucher.

Hésitante, les sourcis froncés par la concentration, la demoiselle retira doucement ses gants. Ses gestes étaient lents, et, pour se donner du courage, elle ne quittait pas Gaara des yeux. Leur couleur si particulière et le regard du garçon l'apaisaient. Peut être parce qu'il la comprenait mieux que quiconque.

" D'accord .... " murmura-t-elle pour se donner du courage.

Elle leva ses mains tout doucement, approchant tout d'abord sa main droite du visage du Kazekage pour venir l'effleurer. Elle hésitait. Ca se lisait dans ses yeux. Prenant une grande inspiration, elle quitta le regard turquoise et attrapa vivement les mains du Kazekage dans les siennes. Si elle n'agissait pas tout de suite, elle n'en aurait plus le courage. Elle devait savoir d'où ça provenait.

Pourtant, c'était difficile. Parce que d'autres souvenirs vinrent l'assaillir. L'extraction d'Ichibi, la souffrance qui la fit gémir de douleur alors qu'elle serrait ses doigts sur les mains de Gaara. Sa respiration était plus forte et des larmes roulaient sur ses joues, pourtant, elle ne lâchait pas prise. Elle souffrait mais voulait savoir, voulait avancer.

" Gaara ... " murmura-t-elle douloureusement alors que ses yeux roulaient dans leurs orbites. A bout, elle cessa tout contact, reculant d'un pas, manquant s'écrouler à terre. Mais elle n'en fit rien. Parce que dans tous ces étranges souvenirs, un mot lui était resté. Ou plutôt un nom.

" L'Akatsuki .... qui sont-ils ? " demanda-t-elle, ayant un peu oublié le pourquoi de ce dernier contact.

Sujet: Re: Entrevue avec le Kazekage [PV Gaara-sama] Jeu 9 Oct 2008 - 14:50

Gaara se tenait toujours devant Sakurai, immobile, le regard plongé dans celui de la jeune fille qui soutenait son regard pour y trouver une certaine aide, un certain réconfort pour lui donner le courage de le toucher, de faire ce qu'il lui demandait, de faire ce qu'elle évitait de faire depuis toute petite. Ses yeux bleus, froids et sombres lui donnèrent de la détermination et elle osa utiliser son pouvoir pour le comprendre, trouer sa source et le dompter. Elle frôla Gaara, hésitant à toucher son visage. Gaara ne broncha pas et ses yeux s'assombrirent un peu plus pour lui donner du courage. Elle quitta enfin son regard pour prendre ses mains et l'explosion de sensations eut lieu.

Gaara revit ses souvenirs à travers l'esprit de la jeune fille. Son enfance, les pleurs, le massacre de Yashamaru, son premier meurtre, sa prise de conscience, sa solitude, ses assassinats, sa folie, sa rencontre avec Sasuke et Sakura. Tout un tas de souvenirs refirent surface, l'Akatsuki attaquant le village, prenant le Bijuu de Gaara, Pein lui redonnant son Bijuu. Les flashs s'arrêtèrent car Sakurai lâcha ses mains et recula, coupant le contact avec ses mains. Elle haleta, souffrant du pouvoir qui était le sien, Gaara transpirait un peu, il aidait la jeune fille à maîtriser son pouvoir mais elle apprenait qui était Gaara, qui était ce maître du sable, quel enfant il était, quelle était sa vie ...

- L'Akatsuki ? ... Une organisation secrète réunissant les plus grands bandits du monde ninja. Tu n'as pas à en savoir plus. Concentres-toi sur ce que tu dois faire ...

Il fallait être dur, ne pas se laisser attendrir et continuer de l'aider, sinon elle ne s'en sortirait jamais. Il ne voulait pas parler de l'Akatsuki à cette fille, du moins ne pas leur donner leur but premier: la capture des Bijuu, donc obligatoirement le sien. Cette nouvelle ne pourrait pas l'aider à surmonter cette épreuve, au contraire, elle se ferait peut-être plus de souci pour lui. Bien sûr elle avait vu la capture de son Bijuu, son extraction mais l'effet qu'elle apportait lui était inconnu.Mieux vallait ne pas lui aprendre ...

La Kazekage se redressa un peu plus, et souffla légèrement puis reprit son regard déterminé et froid. Il regarda Sakurai qui se redressait elle aussi. Il voulait l'aider à se relever mais il fallait pour cela rentrer en contact avec sa peau et réactivé son pouvoir. Il la laissa donc se redresser, seule ...

- Tu vas y arriver, tu peux le faire. Il ne faut pas te concentrer sur ce que tu vois mais sur ce que tu ressens. Il faut trouver d'où vient ton pouvoir et non ce qu'il t'apportes. Tu connais son pouvoir mais pas sa source alors concentres toi exclusivement sur ça.

Il tendit sa main vers elle ...

- Recommences ...

Ce qu'il lui demandait était difficile mais il fallait le faire, ce n'était pas le travail d'une nuit mais cela prendrait le temps que ça prendrait mais elle arriverait à maîtriser ce pouvoir ...

Sujet: Re: Entrevue avec le Kazekage [PV Gaara-sama] Jeu 9 Oct 2008 - 15:51

L'Akatsuki ... Un groupe bien étrange. Dans les souvenirs de Gaara, elle avait aperçu certains visages qui resteraient gravés en elle. Parce qu'à chaque fois qu'elle touchait quelqu'un, les souvenirs qu'elle aspirait remplaçaient peu à peu les siens. Et le trouble était parfois si fort qu'elle se répétait son prénom pour être sûre de se souvenir qui elle était. Elle s'appelait Renai. Comme une litanie, elle le répétait encore et encore, s'aidant ainsi à trier les informations pour tenter de trouver ce qui lui appartenait encore bien qu'il ne restait plus grand chose.

A vrai dire les faits marquants de sa vie se résumait à 4 souvenirs distincts :
- sa première rencontre avec Gaara, quand il avait à peine 6 ans.
- sa maladie et son pouvoir
- la découverte que son père n'est pas son vrai père
- la trahison de sa meilleure amie d'enfance.

Hormis cela, elle n'avait plus vraiment de souvenirs précis de ce qui était son passé. Parfois, ça lui revenait, mais elle n'était jamais sûre de rien. Pourtant, elle savait que si elle faisait confiance au Kazekage, elle pourrait peut être apprendre à retrouver ses propres souvenirs. Parce qu'elle n'avait pas envie que ce qu'elle était en train d'apprendre et de vivre auprès de Gaara ne finisse pas s'effacer. Elle ne voulait pas oublier la sensation qu'elle avait ressenti en pouvant le toucher. C'était un sentiment trop doux et trop apaisant....

Cependant, alors qu'elle tentait d'en savoir plus sur l'Akatsuki - peut-être avait-elle espéré l'espace d'une seconde que ce groupe serait capable de lui venir en aide - elle fut rapidement remise à sa place par un Gaara qui prenait son rôle de sensei très au sérieux. Cependant, la douce Renai ne prit pas du tout mal ces paroles. Il avait raison. Elle devait rester concentrée. Parce qu'à le regarder, elle n'était pas seule à souffrir de ce qu'elle voyait. Elle savait que les gens qu'elle touchait pouvaient revivre au travers elle leurs souvenirs les plus enfouis. Et ça faisait rarement du bien.

Elle se redressa légèrement, se remettant correctement sur ses deux jambes. Elle tremblait, elle transpirait, mais ce n'était pas cela qui allait la faire abandonner. Pas encore. Elle voulait être forte pour lui, mais aussi pour elle. De plus, il l'encourageait. D'après ses paroles, il croyait en elle. Jamais personne n'avait cru en elle. Et lui, il était persuadé qu'elle pouvait y arriver en y mettant du sien. En se concentrant sur ce qu'elle ressentait et non pas sur ce qu'elle voyait. Il était dur et direct. Mais elle n'avait pas besoin de fausse pitié ni de compassion.

Surtout que, bien décidé à la faire travailler d'arrache-pied, il lui tendit de nouveau la main en l'insignant à recommencer. Un peu prise au dépourvu, Renai écarquilla les yeux. Elle déglutit et fixa la main tendue. Cette main qui lui avait apporté réconfort et chaleur.

Elle se pinça les lèvres et se rapprocha de lui, fixant cette main tendue. L'étole qui était posée sur ses cheveux glissa et tomba sous le sol suite à une brise légère, laissant voir son visage aux traits fins. Elle serra les poings un instant alors qu'elle tenait ses mains au dessus de celle tendue du Kazekage et vint s'en emparer, tout doucement cette fois-ci, pour se laisser le temps de savoir d'où venait ce qu'elle ressentait.

Ses doigts glissèrent le long de ceux de Gaara, en une douce caresse, touchèrent ensuite la paume, la faisant frissonner et délicatement, elle enserra cette main entre les siennes. Elle ferma les yeux, s'agenouillant devant lui, l'entraînant dans sa chute et approcha la main du Kazekage de son visage. Les lèvres entrouvertes de la jeune fille laissaient échapper un souffle chaud qui se répercutaient sur les doigts de Gaara. Elle tremblait légèrement.

C'était étrange. Elle fronça les sourcils. Sa tête lui était douloureuse et ses doigts la picotaient mais elle n'eut guère l'occasion de s'en rendre compte davantage car elle fut de nouveau assaillie par d'anciens souvenirs douloureux. Elle aperçut un garçon aux cheveux noirs accompagné d'une fille aux cheveux roses. Ces instants semblaient plus doux et plus apaisés... Seraient-ce des amis du Kazekage ?

" Sasuke .... " murmura-t-elle alors qu'elle ne lâchait toujours pas Gaara. Pourtant, elle dût s'y résoudre en sentant ses yeux la brûler. En effet, des larmes de sang s'en étaient échappés et, quand elle rouvrit les yeux, déboussolée, le blanc de ses yeux s'étaient recouvert du rouge de son sang. Sans doute une veine qui avait éclatée ...

Sujet: Re: Entrevue avec le Kazekage [PV Gaara-sama] Jeu 9 Oct 2008 - 16:11

Sakurai s'approcha de cette main ferme tendue vers elle, attendant d'être empoignée. Elle s'en empara enfin, avec force et détermination , courage et fermeté. La déflagration se fit dans la tête de Gaara, cela n'était pas sans douleur. Ce n'était pas à proprement dit une douleur physique, Gaara ne pouvait pas trop expliquer ce mot, douleur, quasiment inconnu. Il savait que ce mot signifiait souffrance. Rares sont les moments où Gaara avait souffert, connu la douleur, seul Sasuke et une poignée de personne la lui avait fat connaître. Sakurai la connaissait mieux que lui et pouvait mieux expliquer ce que cela était, mais pas Gaara. Cette douleur était lancinante, désagréable, comme si on enlevait quelque chose de la tête de Gaara, une partie de son cerveau.

Il tomba à genou avec Sakurai et sa main fut porté devant sa bouche, l'air qu'elle expirait lui passait entre les doigts. Elle se concentrait, elle essayait vraiment de voir, de ressentir où était cette source de pouvoir. Pourtant elle lâcha un mot qui renfrogna le Kazekage. La douleur à sa tête s'intensifia et Gaara lâcha un cri de ... douleur. Le sabla activa sa protection, sortant de sa gourde, entourant le Kazekage et repoussant la jeune fille. Le sable allait se lancer sur le corps sans défense de Sakurai mais Gaara ouvrit des yeux emplis de fureur et cria ...

- ASSEZ !!! ... Ça suffit ...

Sakurai rouvrit les yeux, le blanc de ses yeux devinrent rouge sang, signe qu'elle arrivait au bout de ses limites physiques contre ce pouvoir. Elle avait l'air presque apeurée devant Gaara qui se tenait au-dessus d'elle le bras levé pour stopper son sable. Celui-ci revint dans la gourde et Gaara la referma et ferma les yeux ...

- Je t'ai dit de rester concentrer Sakurai, de te focaliser sur ce chakra qui parcourt tout ton corps. Tu n'es pas une kunoichi donc tu n'as pas appris à maitriser ce chakra mais ton pouvoir reste qu'un simple jutsu, une simple technique qui t'es propre. Tu dois apprendre à maitriser cette technique particulière, les effets que tu ressent tu apprendras à y résister mais il faut d'abord comprendre la source avant les effets.

Il rouvrit les yeux et se pencha vers elle, il prit l'étole qui était sur le sol et s'en servit pour relever la tête de la jeune fille pour ausculter ses yeux de plus près. Son regard se perdit dans les profondeurs des souvenirs vus par les yeux de Sakurai, des yeux rouges, fatigués par l'effort. Il se releva ...

- Nous allons nous arrêter là pour aujourd'hui, tes yeux ne tiendront pas ... A moins que tu ne préfères continuer ...

Sujet: Re: Entrevue avec le Kazekage [PV Gaara-sama] Jeu 9 Oct 2008 - 16:30

Dire que Renai avait eu la peur de sa vie était un doux euphémisme. Le cri de douleur mit du temps à parvenir jusqu'à elle mais quand elle l'entendit, elle eut si mal qu'elle avait cru être en train de mourir. Faire souffrir Gaara était la dernière chose qu'elle souhaitait mais elle ne maîtrisait rien, était incapable de faire quoique ce soit de bien et, en fin de compte, lui faire du mal même sans le vouloir était tout ce qu'elle serait capable de faire. Faire souffrir les gens, elle n'était bonne qu'à ça.

A peine eut-elle ouvert les yeux qu'elle se sentit repousser violemment en arrière. Douloureuse et apeurée, elle se rendit compte qu'elle avait sans doute fait quelque chose de mal alors que Gaara, se tenant au-dessus d'elle, protecteur, tentait de maîtriser le pouvoir qui était le sien. Peut-être n'aurait-il pas dû stopper ce sable qui voulait fondre sur elle. Peut-être devait-elle mourir. Elle n'apportait rien de bon. Rien du tout. Même à celui qui avait voulu lui venir en aide.

Quand il lui parla de nouveau, elle sentit de la colère dans sa voix. Il était en colère contre elle car elle était incapable de faire quoique ce soit. Elle était nulle. Sans attrait. Inexistante.

ALors qu'elle avait baissé la tête, souhaitant en cet instant disparaitre dans le sol, Gaara s'agenouilla devant elle et vint se saisir de son menton pour lui relever le visage. Pourtant elle ne sentit pas la chaleur de ses doigts. Non. Pour ne pas la toucher, il se servit de son étole. C'était ... douloureux ... La demoiselle tremblait et elle aurait bien voulu éviter le regard du Kazekage. Mais il semblait inquiet et observait ses yeux douloureux. Un peu prise au dépourvu, Renai leva une main pour la poser sur sa propre joue, se rendant compte qu'elle pleurait et qu'à ses larmes étaient mêlés du sang.

C'était la première fois que ça lui faisait ça .... Ou alors elle ne s'en souvenait pas....

En cet instant, elle avait envie de pleurer. Trop d'émotions. Trop de visions. Trop de peur d'avoir déçu Gaara ...

" Je ... Appelez-moi Renai .... c'est ... c'est mon prénom .... "

Elle déglutit difficilement et vint attraper la tunique du garçon face à elle. Un contact. Tout simple. A défaut de pouvoir toucher sa peau. L'entendre l'appeler par son nom lui rappelait trop de choses douloureuses. Les gens qui étaient méchants avec elle l'appelaient par son nom de famille. Personne ne l'appelait par son prénom. Même ses parents ...

" Je suis désolée .... " avoua-t-elle d'une voix tremblottante. " Je ... Je vous ai fâché ? "

Que Gaara se détourne d'elle serait la pire chose qui pourrait lui arriver. Elle avait trop vite voulu croire en l'espoir qu'il lui offrait. S'il l'abandonnait maintenant, elle ne s'en relèverait pas ...

Sujet: Re: Entrevue avec le Kazekage [PV Gaara-sama] Jeu 9 Oct 2008 - 16:56

Elle pleura, le sang se mêlant à ses larmes. Elle avait peur, elle souffrait, sa réaction lui avait une immense frayeur et une douleur énorme. Encore ce mot douleur. Elle prit la tenue de Gaara entre ses mains et la serra fort, pour pouvoir se raccrocher à quelque chose, pour se soutenir moralement et physiquement. Elle pleurait et ne semblait pas pouvoir arrêter la machine. Gaara était un peu surpris par cette attitude, laissa un sourire apparaître sur ses lèvres et c'est avec une certaine maladresse qu'il fit une accolade à Renai. Il passa ses bras derrière son dos, évitant de toucher sa peau. Il se voulait réconfortant et prononça quelques mots ...

- Non je ne suis pas fâché. Je suis désolé si je t'ai fait peur mais j'étais en colère contre mon sable, j'ai beau savoir le contrôler, il agit de façon indépendante et comme j'ai eut une ... douleur à la tête ? ... Il a cru qu'une attaque m'était portée et il a cherché à me protéger ...

Gaara posa une main sur les cheveux de Renai et lui caressa les cheveux. A vrai dire, il ne savait pas comment se comporter dans ces situations; Il n'avait jamais connu les caresses, les embrassades, les accolades. Personne ne lui en avait fait, il n'avait pas connu l'amour d'une mère. Donc donner de la tendresse à quelqu'un était quelque chose de théorique. Il avait souvent vu des mères enlacées leurs enfants quand ils pleuraient. C'est ce qu'il fit pour Renai ...

- Désolé si je ne suis pas très réconfortant, mais je ne sais pas quoi faire dans ce genre de situation ...

Il eut soudain une idée et porta une main sur le visage de Renai, cette main était recouverte de sable, une fine pellicule qui évitait le contact mais il pouvait tout de même toucher la jeune femme et elle pouvait en faire de même. Ses yeux froids et solitaires s'engouffrèrent dans ceux sanglants de Renai, sondant son âme blessée ...

- Je ne t'en veux pas du tout, moi aussi j'ai commis des atrocités, fait souffrir les autres, tuant même parfois. Donc je ne peux pas t'en vouloir pour ce que tu viens de faire, toi tu n'en as pas conscience, ou tu ne cherches pas à faire le mal, à la différence de moi qui voulait tuer depuis toujours, depuis mon enfance.

Gaara se releva, relevant également Renai et gardant sa main recouverte de sable sur l'épaule de Renai ...

- Tu n'es pas responsable de ce que tu es mais tu peux faire en sortes que cela change. Tu ne peux pas te débarrasser de ce pouvoir, tout comme moi, je ne peux pas me débarrasser de mon Bijuu. Mais tu peux faire en sorte qu'il ne soit plus une entrave, tout comme moi ...

Gaara se retourna et contempla la lune qui était haute dans le ciel. Il aimait la lune, elle était seul parmi les étoiles, la seule différence dans le ciel, l'unique lune dans ce monde. Un astre solitaire dans l'immensité du ciel ...

Sujet: Re: Entrevue avec le Kazekage [PV Gaara-sama] Jeu 9 Oct 2008 - 17:44

Renai était quelqu'un de sensible. Elle avait toujours été ainsi, et contrairement à ce que les gens pouvaient croire, être détestée de tous ne l'avait pas rendue plus forte. Elle était faible. Elle l'avait toujours été et sans doute le sera-t-elle toujours. Mais était-ce pour autant un défaut ? N'avait-elle pas le droit de pleurer quand elle le voulait ? N'avait-elle pas le droit de pleurer parce qu'elle avait fait du mal à Gaara ? Oui, elle n'avait jamais souhaité cela, c'était vrai. Mais elle l'avait fait. Et pour elle, c'était aussi douloureux que pour lui. Pourtant, la réaction du Kazekage la surprit énormément.

Maladroitement mais de manière sincère, il l'enlaça délicatement pour la serrer un peu contre lui. Renai accepta cette étreinte à sa juste valeur, bien consciente que Gaara n'avait jamais offert ni reçu ce genre de choses depuis qu'il était petit. Elle se laissa faire, fermant les yeux un instant. Elle sentait la chaleur de son corps contre le sien. C'était une sensation tellement réconfortante .... Bien plus qu'il ne pourrait le croire.

Tout autant que ses paroles d'ailleurs. Il n'était pas fâché. Il ne voulait pas lui faire peur. Elle comprenait ce qui était arrivé. Le sable de Gaara avait pensé qu'il était attaqué et avait voulu le protéger. Ce n'était pas grave. Surtout que le dit Gaara faisait son possible pour la rassurer, allant jusqu'à caresser avec douceur ses cheveux. Elle soupira doucement, et, un peu maladroite également, passa ses deux bras autour du corps du kazekage pour lui rendre son étreinte.

Contrairement à lui, elle avait connu les étreintes, les embrassades, les caresses quand elle était petite mais depuis sa maladie, elle ne savait plus du tout ce que c'était. Elle avait grandi et savait que les sensations étaient différentes. Et le fait que son coeur frappait plus fort dans sa poitrine lui faisait bien comprendre que tout était réellement nouveau pour elle. Et sans doute pour lui aussi.

Ils s'écartèrent légèrement l'un de l'autre et se regardèrent dans les yeux. Et, quand il s'excusa de ne pas être très réconfortant, elle ne put s'empêcher de sourire, amusée, attendrie. Pourtant, bien qu'il disait ne pas savoir, il avait pourtant les gestes dont elle avait besoin. Elle ferma les yeux un instant pour profiter de sa main sur sa joue. C'était troublant. Mais c'était tellement doux ... Elle leva sa propre main et la posa sur celle de Gaara, voulant prolonger le contact. Elle pouvait le toucher. Grâce à son bouclier de sable, elle pouvait le toucher, elle pouvait sentir sa chaleur, sans pour autant souffrir de son passé.

Elle rouvrit les yeux pour pouvoir regarder le Kazekage dans les yeux. Son regard lui plaisait car il l'apaisait. Et elle ne se demandait même pas si elle avait le droit de se montrer si intime avec celui qui était le chef de son village. A vrai dire, elle s'en fichait pas mal. Pour elle, il n'était pas au-dessus d'elle. Il était Gaara, un garçon étrange qui avait vécu des choses similaires à elle et qui la comprenait mieux que quiconque. Il était la première personne à l'avoir enlacé, à l'avoir aidée ... Et ça valait beaucoup.

" Mais ce n'est plus le cas .... " murmura la jeune demoiselle alors que son autre main venait effleurer la joue de Gaara. " Tu ne fais plus de mal aux gens ... Je l'ai vu... tu t'es battu pour pouvoir tous les protéger... Tu as pardonné ce qu'ils t'ont fait... Tu as eu la force de pardonner .... "

Elle se pinça les lèvres. Elle le tutoyait mais ne s'en rendait même pas compte. En même temps, elle connaissait pratiquement tout de lui et devait sans doute mieux le connaître que les personnes qui lui étaient les plus proches.

Le contact cessa alors et il se releva, la relevant également. Elle l'observa alors qu'il levait les yeux vers le ciel. La lune les éclairait. Et pour la première fois depuis des années, Renai ne se sentit plus seule. Elle se rapprocha doucement de lui se saisissant d'une de ses mains dans les siennes pour attirer son attention.

" Je vais être forte alors ... Je vais apprendre ... "

Elle se pinça les lèvres et esquissa un léger sourire.

" Si mes efforts sont récompensés par un câlin alors je ferais tous les efforts du monde ... " dit-elle, à la fois amusée et sincère. Elle se sentait proche de lui, plus proche que de n'importe qui. Mais n'était-ce pas normal après tout ? Et puis elle voulait détendre l'atmosphère. Elle en avait besoin.

Sujet: Re: Entrevue avec le Kazekage [PV Gaara-sama] Jeu 9 Oct 2008 - 19:20

Gaara se laissa toucher par Renai, elle lui prit la main, cela le dérangeait quelque peu car il ne connaissait pas ce contact nouveau pour lui. Il continua de regarder la lune, cet astre si beau et si seul. Il repensa à tout ce qu'il avait revu dans l'esprit de Renai et cela lui rappelait de mauvaises choses, des choses du passé enfouies depuis longtemps mais qui était revenues à la surface. C'était une facette de lui qu'il n'appréciait pas et qu'il essayait d'oublier, mais c'était impossible ...

- Non j'ai tuer pour le plaisir, j'ai tuer pour savoir si j'existais, pour savoir où étais ma place dans ce monde ...

Gaara quitta la contemplation de la lune et regarda son village endormi et un sourire sincère apparut sur son visage, un sourire peu utilisé. Il croisa ses bras sur sa poitrine et il respira d'une certaine fierté. Il était le Kage de son village bien aimé, il avait décidé de le protéger au péril de sa vie pour se faire pardonner de tout ce qu'il avait fait ...

- Mais je sais maintenant quel est mon but: protéger ce village au péril de ma vie, le protéger avec les pouvoirs qui sont les miens. Et toi tu pourras utiliser ce pouvoir quand tu apprendras à le maîtriser, tu pourras toucher les gens, sentir la chaleur de leur corps. Toi tu en éprouves l'envie alors fais tout pour que tout cela change ...

Gaara se retourna et regarda Renai dans les yeux, les larmes de sang avaient creusés des sillons sur ses joues, donnant un aspect misérable à Renai. Cette fille avait autant souffert que lui de cette solitude sauf que Gaara avaiit finalement acceptée celle-ci alors que Renai voulait l'oublier. Le Kazekage pourrait l'aider. Gaara passa son pouce recouvert de sable sur ses larmes et sourit un peu plus ...

- Ne t'en fais pas, tu y arriveras. Maintenant tu ferais mieux d'aller dormir, de te reposer car tes yeux ne vont pas tenir sinon. Quand tu auras récupérer tu reviendras me voir la nuit et on reprendra l'entraînement. Allez va ...

Sujet: Re: Entrevue avec le Kazekage [PV Gaara-sama] Jeu 9 Oct 2008 - 19:43

Oui, il avait tué pour le plaisir. Mais parce que les gens l'avaient détesté dès sa naissance. Voilà pourquoi il avait cherché un sens à sa vie en prenant celles des autres. Renai n'avait pas pour autant peur de lui et des réactions qu'il pourrait avoir. Bien au contraire. Elle se sentait bien. Il faisait attention à elle et voulait tout faire pour l'aider. Elle se sentait protégée. Lui, il n'irait pas lui faire de mal intentionnellement sachant ce qu'elle avait vécu.

Quoiqu'il en était, elle avait partagé avec lui bien plus qu'avec n'importe qui. Il serait un bon professeur et sans aucun doute un bon ami. Un vrai. Quelqu'un sur qui elle pourrait compter. Il n'y avait qu'à le voir sourire pour tenter de la rassurer. Il la tirait vers le haut, la poussait à prendre confiance et n'hésitait pas à la toucher sachant qu'elle avait besoin de contacts.

Et de nouveau, il la toucha en lui souriant, effaçant un peu ses traces de sang qui coulaient sur ses joues. Elle esquissa un tendre sourire, touchée qu'il puisse se montrer si prévenant avec elle. Il s'inquiétait de sa santé. Qui donc faisait cela pour elle ?

" Je ferais tout ce qu'il faudra ... si tu es là pour m'y aider .... "

Elle se pinça les lèvres et prit une profonde inspiration. Beaucoup d'émotions, beaucoup de sensations. Elle avait un peu de mal à faire le tri dans tout ça. Mais aller dormir un peu n'était pas une mauvaise idée. Au contraire.

" Bonne nuit, Kazekage-sama ... "

Elle descendit de ce toit après un dernier regard à Gaara et quitta les liens, s'enfuyant dans le village, laissant derrière elle l'étole qui lui servait de capuche. De toute façon, elle reviendrait. Elle devait revenir. Pour lui montrer qu'elle était forte et qu'elle voulait apprendre.

Sujet: Re: Entrevue avec le Kazekage [PV Gaara-sama] Jeu 9 Oct 2008 - 20:04

Gaara la regarda partir, s'enfuir dans les ruelles de Suna pendant que lui était perché sur le toit, observant le village et le désert. Il reprit son poste d'observation nocturne mais ses pensées étaient quelque peu perturbées par ce qu'il avait vécu cette nuit. Cette rencontre avec cette fille avait un peu chamboulée sa façon de voir les choses. il y avait des gens qui avaient vécus la même chose que lui mais à des dégrés différents, mais pourtant similaires sur certains points ...

- Il va falloir faire attention à cette petite, un êtr si fragile ne doit pas être brisée mais reconstruite ...

Il était peut-être la bonne personne pour faire ça, il savait ce qu'elle avait traversée, l'ayant vécu aussi, la solitude, le manque d'amour. Il attendrait son retour la nuit prochaine, il voulait vraiment l'aider à l'en sortir. L'aider là où
personne ne l'avait aider lui, Gaara, le Démon qui n'aime que Lui ... qui n'aimait que lui ... Maintenant, il aimait son village, des personnes qui lui étaient chères: Sasuke, Sakura, Maya, les ninjas de Suna, ses habitants et cette petite ... Renai ...

Gaara sourit, le soleil se lèverait dans quelques heures et avec lui le village s'animerait. Les fleurs du désert se réveillerait, une seule dormira cette journée. Cette fleur dormira et se réveillera la nuit pour venir apprendre la vie, le contact et la maîtrose de soi ...

- A ce soir Renai ...

[FIN RP]

» Entrevue Maya / Gaara-sama
» Suna no Hitsugi [PV Gaara-sama]
» Jiraya VS Sabaku No Gaara (Vainqueur : Sabaku no Gaara)
» Entrevue entre Shino et le Hokage
» Entrevue d'un soir ... [Flashback] [PV Sakurai Renai]